Effet du confinement lié à la Covid-19 sur le sommeil des patients TSA
Le besoin de similitude et de répétition dans les activités, l’adhésion inflexible aux routines ou aux rituels quotidiens prévisibles ou planifiés, la détresse face à de petits changements de programme sont autant de symptômes fréquemment rencontrés au cours des troubles du spectre de l’autisme (TSA). Des perturbations soudaines et radicales, a fortiori drastiques, de la routine quotidienne peuvent avoir des effets majeurs sur l’équilibre fragile des personnes présentant un TSA. Les troubles comportementaux peuvent alors s’aggraver et la qualité du sommeil, déjà altérée à l’état basal dans 50 % à 80 % des cas, peut se détériorer encore plus dans ces conditions… qui sont exactement celles des confinements liés à la pandémie de Covid-19.
Ces épisodes de confinement peuvent, de fait, constituer des traumatismes potentiellement majeurs, susceptibles d’affecter le cycle veille-sommeil chez tout un chacun, mais encore plus chez les patients présentant un TSA. La rupture des activités routinières et des rituels instaurés en temps normal est, en théorie, un élément défavorable. A contrario, la diminution des interactions sociales résultant du confinement pourrait être également vécue comme un soulagement global et apporter une réduction du stress tant sensoriel que social auquel ces personnes sont souvent particulièrement sensibles.
Une étude cas-témoins française
Une étude d’observation française de type cas-témoins permet d’évaluer l’impact du premier confinement du printemps 2020 (12 mars – 11 mai) sur les rythmes veille-sommeil et les comportements connus pour affecter le sommeil (temps d’écran quotidien, exposition à la lumière du jour et activité physique). L’étude se base sur les résultats d’une enquête réalisée en ligne, à laquelle ont répondu 207 adultes présentant un TSA (dont 56 % de femmes) et 1652 témoins issus de la population générale (dont 77 % de femmes), appariés selon l’âge et le sexe (âge moyen : 35,3 +/- 11,3 ans).
La comparaison intergroupe avant le confinement a confirmé que dans le groupe TSA les heures de coucher et de lever étaient plus tardives, la qualité de sommeil était moindre, le temps passé devant un écran le soir plus long et le niveau d’exposition à la lumière du jour et d’activité physique moindre.
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